LE PRINCIPE D'ARCHIMÈDE
Du 29 octobre au 16 novembre 2019
Au Théâtre Prospero
Avec Le Principe d’Archimède, le Théâtre à l’eau froide se dirige à nouveau vers la dramaturgie catalane et s’associe avec Christian Fortin afin de mettre en lumière les conséquences que peuvent avoir les réseaux sociaux sur nos vies.
Un texte de Josep Maria Miró
Une traduction de Juan Arango
Une adaptation de Kariane Héroux-Danis
Mise en scène de Christian Fortin
La Pièce
Une piscine municipale, un moniteur, un groupe d’élèves, une histoire qui circule. Trop vite, sans preuve, la rumeur s’emballe. Une fillette raconte à ses parents qu’elle a cru voir le maitre-nageur embrasser un élève apeuré par l’eau, lors d’une leçon de natation. Cette petite phrase se répand comme un poison, brise durablement l’harmonie d’un quartier, détruit des vies. Deux versions d’un même événement, aussi plausible l’une que l’autre. Que décider ? Que s’est-il réellement passé ? Le texte évite brillamment les écueils d’une dramaturgie moralisatrice, expose les dangers d’informations diffusées sans vérifications, à l’heure de la surpuissance des réseaux sociaux.
Auteur d’une quinzaine de textes théâtraux, metteur en scène de ses pièces en Espagne, le catalan Josep Maria Miró écrit Le Principe d’Archimède en 2011. Depuis, la pièce est produite dans plusieurs pays d’Europe et d’Amérique. L’auteur bouleverse la chronologie de cette histoire en multipliant les perspectives, ne donne aucune réponse, mais laisse les spectateur.trice.s absorber les faits, entendre les versions de l’histoire, décider du sort de chacun.e. Mis en scène par Christian Fortin, qui nous avait donné le fulgurant King Dave dans la Salle intime, le spectacle pose la question cruciale de la présomption d’innocence. Peut-on impunément remplacer la justice par la vindicte populaire et le lynchage public ? Où est la vérité? À nous de trancher.
« Les interprètes, tous très solides, portent un récit où certains vides doivent être comblés par l’audience et où on a un peu l’impression de participer. La performance de Lucien Abbondanza Bergeron y est pour beaucoup, lui qui débute le récit avec l’attitude d’un crâneur confiant de ses moyens, pour ensuite passer par plusieurs gammes d’émotions et aboutir, au final, à une panique bien compréhensible. Geneviève Alarie, quant à elle, peut se targuer d’une fragilité bien dissimulée sous une façade autoritaire, qui finit par craquer pour laisser entrevoir un bouillant drame intériorisé. »
Pierre-Alexandre Buisson - La Bible Urbaine
La Production
Conception sonore:
Benjamin Prescott La Rue
Régie:
Hélène Rioux
Assistance à la mise en scène:
Frédéric Boudreault
Direction de production:
Suzie Bilodeau
Scénographie:
Xavier Mary
Costumes et Accessoires:
Audrée Villeneuve
Conception d’éclairage:
Claire Seyller
Teaser et Captation vidéo:
Guillaume Langlois